Pour une onde électromagnétique, il existe une relation entre longueur d'onde et fréquence (l'une permet de connaître l'autre).
Les radaristes sont habitués à travailler en bandes spectrales au nombre de quatre, comme l'indique le tableau ci-dessous :
Les bandes X, C et L fonctionnent avec des imageurs satellitaires tandis que la bande P est utilisée avec des radars aéroportés.
En télédétection, les bandes sont caractérisées par la longueur d'onde.
Cela est différent pour l'ingénierie :
- L'ingénieur fonctionne en fréquence car il ne raisonne pas dans l'espace - temps mais dans l'espace des fréquences (espace de Fourier associé) ;
- Le télédétecteur fonctionne en bande spectrale et en longueur d'onde pour deux raisons essentielles :
d'une part, le radar travaille sur les distances, notamment dans le domaine d'interférométrie où le raisonnement se fait sur des fractions de longueur d'onde ;
d'autre part, lorsque l'on s'intéresse à la rétrodiffusion d'une surface, cette dernière correspond à l’interaction de l'onde électromagnétique envoyée avec cette surface. L'interaction dépend de la surface mais également de la longueur d'onde, d'où l'importance de la connaissance de la longueur d'onde.
Image ERS bande C avec alpha = 6 cm : la surface océanique donne une grande variabilité de réponse (lignes de courant très nettes) ;
Image JERS bande L avec alpha = 25 cm : image plus pauvre en informations sur la surface océanique en raison de la rugosité de surface davantage perçue avec une longueur d'onde 6 cm.